Newsletter – Février 2023

Publié le 15/02/2023 par snarf

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Echange entre Etienne Fourquet, Président du SNARF et Philippe Auzimour, Directeur général de l’assurance des médecins BRANCHET

La journée ARRES, filiale du SNARF, organisée le 14 janvier à Lyon a rencontré un beau succès. C’est un réel plaisir de se réunir et de pouvoir échanger autrement qu’à travers l’écran. Plus de 150 personnes ont participé à cette réunion où était présents, le président de la SFAR, le professeur Pierre Albaladejo, le président du CFAR le professeur Hervé Bouaziz, le président et plusieurs membres du conseil d’administration du SNARF, le directeur général de Branchet, Mr Philippe Auzimour assureur de deux tiers des anesthésistes-réanimateurs libéraux. Maître Philip Cohen avocat pour le cabinet Auber et spécialisé dans la défense des anesthésistes-réanimateurs était également au rendez-vous. Il est exceptionnel de regrouper autant de représentants essentiels au contact de la profession.

L’occasion pour le SNARF d’un échange particulier avec Mr Philippe Auzimour, directeur général de Branchet, l’assurance des médecins, partenaire historique du SNARF.

 

Etienne FOURQUET : Bonjour Philippe. La question de l’évolution de la prime d’assurance est récurrente. Que sera-t-elle en 2023 ? Les praticiens voient leurs charges augmenter, dans un contexte d’inflation, sans avoir la capacité de le répercuter sur leurs tarifs bloqués par l’assurance maladie.

Philippe AUZIMOUR : La prime de base sera majorée de 5%, ce qui est en dessous de l’inflation. Nous pouvons dire qu’elle augmente moins vite que les autres biens et services. La moitié des anesthésistes a déjà reçu son appel de prime en janvier. Donc oui, ma promesse du 1er décembre d’une hausse contrôlée sous les chiffres de l’inflation est bien tenue !

E.F. : Quelle est l’évolution du risque assuranciel en anesthésie ces dernières années sachant que le nombre de patients pris en charge ne cesse d’augmenter ?

P.A : Nos cinq plus gros sinistres ont vu leur provision augmenter de 12,5 millions d’euros. Trois de ces réclamations sont à l’encontre d’anesthésistes-réanimateurs. Ceux qui pensent que l’anesthésie est un risque mineur se trompent. Les anesthésistes-réanimateurs sont co-responsables du patient avec les chirurgiens, et jouent un rôle clé dans la surveillance per et post interventionnelle. Les avocats des patients ne s’y trompent pas. Et les concurrents qui sous-estiment ce risque, le regrettent et majorent substantiellement les primes.

E.F. : Comment sont accompagnés ces praticiens qui vivent un gros sinistre dont certains vont au pénal ?

P.A : Ils sont accompagnés sur tout le territoire national par le cabinet Auber, et notamment par Maître Philip Cohen et Laure Soulier, qui est le plus reconnu par les anesthésistes-réanimateurs eux-mêmes. Ils sont également accompagnés par le Professeur Hervé Bouaziz en personne pour les cas les plus difficiles, et par d’autres sapiteurs infectiologues comme le Dr Olivier Leroy ou le Pr Eric Senneville pour n’en citer que quelques-uns. L’équipe de défense est constituée de toutes les spécialités nécessaires à l’anesthésiste-réanimateur.
Nous ne faisons pas d’économie sur la défense, c’est ce qui nous différencie !

E.F. : Quels sont les moyens mis à la disposition des ARE pour maintenir leur prime voir la faire baisser ?

P.A : La prime baisse si le risque baisse. Et pour la faire baisser, il faut se documenter, se former, se faire assister. Branchetsolutions.fr, filiale de Branchet, publie, forme près de 2 000 anesthésistes-réanimateurs par an, et en assiste autant, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour toute question médico-légale, infectiologique, ou toute forme de crise. Aucun autre assureur ne va aussi loin dans la formation ou dans l’assistance.

E.F. : Vous êtes très engagés sur la prévention des risques, vous vous êtes digitalisé et proposez des formations en webinar live ?

P.A : Oui en live sur le web avec Branchet TV ! C’est un très bon complément du présentiel. Notre plateforme permet aussi l’échange en direct avec nos formateurs via un tchat et l’envoi de questions à choix multiples pour garder des interactions. Le 19 janvier dernier, notre formation digitale sur la prise en charge du choc septique a réuni 119 praticiens dont une majorité d’anesthésistes-réanimateurs. Nous avons aussi une formule hybride avec notre unité mobile de formation, le Truck, qui doit reprendre la route des cliniques dès le 1er avril 2023 pour former les médecins sur leur lieu de travail avec un accent mis sur la gestion des risques en peropératoire, le non technique.
Les anesthésistes-réanimateurs sont les premiers consommateurs de nos formations en webinar ou en présentiel. Ils représentent la majorité de l’audience ; cette spécialité a donc conscience que c’est par la formation qu’elle peut progresser dans la prévention mais aussi dans la gestion d’un EIGS.

E.F. : Post Covid en 2022, avez-vous du recul sur le type de mise en cause des anesthésistes-réanimateurs ?

P.A : Oui. Nous avons publié cela dans notre Cartographie des Risques Opératoires 2021-2023. Elle est revenue à son niveau d’avant crise Covid et reste de même nature. Mais conformément à nos attentes, il n’y a pas eu de vagues de réclamations concernant les actions des anesthésistes-réanimateurs pour leurs actions pendant la crise elle-même. La crise a mis en lumière le rôle clé de cette spécialité, renforçant peut-être leur responsabilité avec celle du chirurgien. Cela dit, la prochaine cartographie sortira à l’automne 2023.

E.F. : Post Covid, vous avez aussi tiré les leçons sur le risque non technique, le facteur humain, le burn-out, les problèmes de gouvernance médecins/cliniques, qu’avez-vous mis en place pour accompagner les ARE aussi sur ce terrain-là ?

P.A. : Les compétences humaines et relationnelles jouent un rôle clé dans le déclenchement d’une réclamation. Que ce soit au sein d’un même groupe, avec un chirurgien, ou avec la clinique, nous cherchons à les améliorer. Nous avons d’ailleurs élaboré avec le Professeur Pierre Albaladejo, un programme à partir de scenarii filmés dans notre truck. Nous allons former de façon interactive, puis simuler en filmant, et analyser en temps réel grâce à l’intelligence artificielle, le potentiel d’amélioration.

E.F. : Dans le cadre des relations avec les établissements, le SNARF a participé via le CLAHP à la mise en place d’une commission indépendante de médiation. Chaque praticien peut s’en saisir via la boite mail suivante : mediation@fhp.fr
En quoi êtes-vous concerné ?

P.A. : C’est un point essentiel et en effet nous avons souhaité nous impliquer dans cette démarche. Tous nos assurés bénéficient d’un contrat de protection juridique et à ce titre d’une assistance téléphonique. Plutôt que d’être saisi ou informé une fois la procédure juridique entamée il est important de pouvoir accompagner chacun au plus tôt et de désamorcer des conflits potentiellement longs et couteux. C’est ce que nous avons fait. Cette année, nous avons reçu 1200 appels de la part de praticiens sur divers sujets (relations avec les établissements, les confrères, gestion de son e-réputation etc.).

E.F. : Vous avez aussi renforcé votre assistance H24 sur le plan infectiologique ?

P.A : Oui, en nous engageant par écrit en infectiologie, lorsque l’assuré le demande, pour compenser le retrait de certaines cliniques en la matière. Nous répondons aussi à tout demande juridique. C’est une tranquillité d’esprit extraordinaire pour les médecins anesthésistes-réanimateurs.

E.F. : La loi Rist fait débat à l’hôpital et chez les praticiens libéraux, si elle passe, quelles seront les conséquences côté assurance ?

Donner plus de responsabilité à des professions médicales et paramédicales comme les kiné par exemple ou les IPA en matières de prise en charge et de prescription aura forcément un impact sur la sinistralité avec une augmentation des responsabilités et donc il est certain que ces praticiens doivent avoir une assurance adaptée à cette pratique.

E.F. : Vous êtes le 1er assureur des ARE du privé, qu’est-ce-qui attire cette spécialité vers Branchet ?

P.A : Notre service premium. Notre engagement sur la durée. Notre disponibilité 24/7.

E.F. : Merci Philippe.

Voir le site de Branchet

 


 

Live Branchet : RMM, le pire et le meilleur, attention aux pièges !

Jeudi 16 février 2023 entre 19h30 et 21h
Ce live Branchet sera animé par le Dr Patrick-Georges Yavordios et le Dr Matthieu Closon

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