Communiqué ARDSP-SNARF Fermeture du service réanimation de l’hôpital privé Vert-Galant

Nous exprimons notre solidarité envers les patients de la Seine-Saint-Denis qui voient, sur un territoire fragile, disparaître une offre de soins ultime. Nos pensées accompagnent également les praticiens réanimateurs et les équipes paramédicales qui ont fait leur possible pour maintenir cette activité.

Grâce à leur dévouement, les capacités avaient pu être multipliées par deux en pleine crise COVID. Comment ne pas être interpellé, en pleine épidémie grippale, de voir des médecins contraints de jeter l’éponge.

Les fermetures successives et répétées de lits sont à l’origine de cette asphyxie organisée.

Comment le premier groupe européen d’établissements privés a pu laisser, depuis plus de deux ans, en toute connaissance de cause, se dégrader une situation jusqu’à la rendre intenable ? Ce comportement indigne et antinomique avec le discours officiel tenu doit entraîner une réponse immédiate et ferme des pouvoirs publics.

Les sollicitations de l’ARS sont, à ce jour, restées lettre morte alors que les autorisations n’ont pas été modifiées.

Le refus systématique de toute médiation externe, le management brutal, un directeur médical du groupe aux abonnés absents ne sont pas des réponses dignes d’un établissement qui se prétend à mission. Que deviennent les beaux discours et les belles intentions ?

La santé, bien commun de tous, a besoin de financement, pas de financiarisation.

Ces dérives manifestes et ce non-respect des engagements doivent réveiller l’ensemble de la population médicale. La disparition d’une réanimation bouleverse toute la chaine de soins. Si les établissements se prétendent à missions, ils doivent respecter leurs engagements et ne jamais oublier que ces mêmes missions ne peuvent être effectuées que par des équipes soignantes.

Mesdames Messieurs réveillez-vous ! Ce type de situation ne doit pas se répéter. Nous en appelons aux pouvoirs publics.

Le Bureau de l’ARDSP

Le Bureau du SNARF